Article « Projet : un cheval chez soi »

Article + Étude sur le thème « Projet d’avoir un cheval chez soi » avec Grand Prix

Partenariat Magazine GRANDPRIX x HORSE DEVELOPMENT 😀🤩

📝Le dernier sondage (2023) auquel vous avez participé en ligne avec Grand Prix (en partenariat avec Horse Development) portait sur le thème de Accueillir un cheval à la maison

➡Premier résultat (904 répondants) :

📈 67% des propriétaires qui hébergent leurs chevaux chez eux ont acheté leur maison/propriété dans ce but là

📈 Pour 31% des propriétaires qui hébergent leurs chevaux chez eux c’est notamment pour passer plus de temps avec leurs équidés

📈 Pour 31% des propriétaires qui hébergent leurs chevaux chez eux c’est également pour réaliser une économie sur les frais de pensions

📈 71% des propriétaires qui aimeraient hébergent leurs chevaux chez eux n’y parviennent pas faute de trouver le terrain adéquat

 

L’article complet :

« Accueillir des chevaux chez soi est une évidence pour beaucoup de cavaliers. Entre réel besoin et envie d’avoir ses animaux au plus près, le propriétaire transforme le domaine de son domicile en une écurie de particulier. Qu’est-ce que cela implique, comment organiser les infrastructures associées ? Les lecteurs ont pris la parole pour narrer cette belle aventure qui se doit d’être bien organisée pour être merveilleusement concrétisée.

 

« Héberger un cheval chez soi est bien le fruit d’un objectif et non pas d’une simple occasion ou opportunité puisque, selon les résultats du sondage en ligne (sondage effectué en mars 2023 par GRANDPRIX et Horse Development avec un panel de neuf cent quatre lecteurs sondés, dont six cent trente accueillent leurs chevaux chez eux, ndlr), 67% des propriétaires hébergeant leurs chevaux chez eux ont acheté leur maison pour ce projet », introduit Alice Monier Torrente, fondatrice et gérante de Horse Development, agence de conseil en marketing et en stratégie spécialisée dans le monde du cheval. Désir de passer plus de temps avec ses chevaux (31% des réponses), économie du budget pension (substantielle quand il est question de plusieurs chevaux) (31% des réponses également), surveillance accrue (7% des réponses), gain de temps de trajet (3% des réponses), nombreuses sont les raisons d’avoir eu envie de sauter le pas. « Avoir des chevaux à la maison est un rêve d’enfant mais cela concentre également toutes les autres raisons : surveillance, trajet, économie, gestion du temps, gestion des soins, etc. », résume Magali, l’une des sondés.

 

Héberger ses chevaux chez soi, un choix en opposition aux pensions traditionnelles

Plusieurs voix se sont également élevées pour indiquer que le choix d’héberger ses chevaux chez soi était fortement corrélé à la non satisfaction des pensions professionnelles traditionnelles. « Je suis déçu par les pensions classiques ». « Je ne trouve pas ce qui me convient dans l’offre de pension en général ». « Je suis très déçue par l’ambiance et la mentalité des pensions et je ne me retrouve plus dans une écurie classique ». « Je n’ai plus envie de devoir supporter les contraintes parfois absurdes d’une pension et je souhaite gérer les chevaux à ma façon ». « Il est impossible de trouver des pensions vraiment sérieuses ». « Beaucoup de pensions sont gérées par des professionnels qui ne connaissent pas les besoins fondamentaux des chevaux. » « Je pense que seul avoir son cheval chez soi permet de lui offrir les meilleurs soins et une meilleure vie, en adéquation avec sa nature profonde d’équidé (manger en continu et en petite quantité, avoir des contacts sociaux positifs, marcher librement, etc., ndlr) », résume Florine. Chevaux trop longtemps cloitrés en box, manque voire absence de foin, manque voire absence de sorties au paddock, absence de pâturage, absence de contacts sociaux possibles – chevaux hébergés seuls dans des boxes à barreaux interdisant le contact autre que naseaux à naseaux… Les pensions traditionnelles ont un lourd passé de structure « utile », où le cheval était parqué 23h sur 24h au box, avec trois rations de granulés par jour et du foin en quantité insuffisante, et où les contacts sociaux entre animaux étaient plus évités que recherchés. Si ce genre de pension tend à disparaitre, elle reste néanmoins un obstacle quand il s’agit de remaniement structurel, ce qui freine beaucoup la reconversion d’écurie traditionnelle vers une écurie plus à l’écoute du bien-être animal.

« Beaucoup de pensions et de centres équestres ont été créés dans les années 80/90 en périphérie des villes, où la place était déjà chère et disputée. On construisait ainsi trente à cinquante boxes, une carrière voire un manège mais pas de paddock, ou alors un ou deux pour l’ensemble des chevaux. Le plus souvent, les sols n’étaient pas adaptés et les paddocks étaient donc condamnés dès la mauvaise saison. Beaucoup de cavaliers ont grandi avec ce genre de structure et s’en sont accommodés. Il est difficile de faire changer les habitudes, cela prend du temps, et il est couteux et complexe de remodeler des infrastructures existantes. Pour ceux auxquels cela ne convient pas, il y a un rejet de ce modèle et ils préfèrent parfois se tourner vers leur propre solution pour héberger leurs chevaux », poursuit Alice Monier Torrente, de Horse Developpment.

Pour Solène, Valérie et Sandra, le choix de s’éloigner des pensions traditionnelles porte enfin sur le fait que, selon elles, de telles pensions ne peuvent offrir des soins adaptés pour chaque cheval (cheval emphysémateux, cheval nécessitant un programme alimentaire spécifique, cheval allergique, en surpoids ou, plus simplement, étalon à séparer des juments). Il est en effet difficile de trouver des pensions aux soins très personnalisés car demandeurs de main d’œuvre. « Préparer des mashes, mouiller le foin, arroser telle ration avec tel complément alimentaire… La liste des soins personnalisés rien que pour l’alimentation s’allonge avec chaque nouveau pensionnaire. On peut s’aider d’équipements (purificateur de foin, appareil de distribution automatique de concentrés au box ou en écurie active, etc., ndlr), mais cela demande des investissements et tous les pensionnaires n’ont pas forcément les moyens de payer ce surcoût », développe Sandrine, à la tête d’une pension.

 

S’établir comme pension professionnelle, un souhait de plus en plus fréquent

« Ce glissement d’hébergement « chez un professionnel » … à « chez moi » en tant que particulier amène certains de ces derniers à devenir à leur tour une pension pour chevaux », commente la fondatrice et gérante de Horse Developpment. « Reconversion professionnelle partielle ou intégrale, désir de partager sa structure, besoin d’un retour sur investissements… Les motivations de ces particuliers qui en viennent à s’établir eux-mêmes comme professionnels sont variées. Pour certains, l’activité de pension va devenir la principale source de revenus quand, pour d’autres, elle officiera plutôt comme un complément financier et une aide à l’amortissement de l’investissement. Attention toutefois à ce dernier parti-pris, car, sur la base d’une démarche économique trop rapidement étudiée, on peut sous-estimer les coûts de fonctionnement et d’amortissement de la structure… Cela peut également conduire à proposer des prix très bas, trop même parfois, d’un point de vue concurrentiel. Même si l’activité de pension envisagée est très réduite – trois à quatre chevaux de clients, par exemple –, cela reste une activité économique et juridique à étudier avec soin. On peut faire soi-même les démarches ou se faire accompagner par des experts spécialisés au besoin. »

Une pension pour chevaux peut être déclarée comme activité agricole ou activité commerciale selon les services proposés (travail ou non du cheval, enseignement, etc.) mais doit dans tous les cas obtenir un numéro SIREN, délivré par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) pour pouvoir éditer des factures. Dès lors, quid des assurances ? « Lorsque le gardien du cheval est un professionnel proposant l’enseignement de l’équitation (art. L321-1 du Code du sport), la souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle est obligatoire », détaillent Claire Bobin et Laurie Bessette, membres de l’Institut du Droit Équin (IDE), au sein d’une fiche équipédia sur le site de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE). « Lorsque le gardien du cheval est un professionnel mais qu’il ne propose pas d’enseignement de l’équitation, l’assurance responsabilité civile professionnelle n’est pas obligatoire, mais vivement recommandée. » Un contrat d’assurance pension de chevaux va en effet assurer les dégâts que le cheval pourrait causer à autrui mais aussi les dommages qu’il pourrait subir sous la garde du responsable de la pension.  « Héberger des chevaux sous le statut de professionnel est actuellement mon projet. Même si je prévois de prendre uniquement en charge des chevaux d’amis, je compte souscrire cette responsabilité civile professionnelle car j’ai hélas déjà pu constater qu’un accident avec un cheval fait grimper les factures vétérinaires et matérielles de manière astronomique. Nul n’est à l’abri d’un accident, même avec les meilleures installations du monde », souligne Anna, l’une des sondés.

 

Anticiper les besoins fonciers et financiers

Activement recherché, un grand terrain est une denrée rare et nécessaire pour qui veut héberger des chevaux chez soi. Les sondés hébergeurs ont en moyenne cinq hectares de terrain, mais cela baisse néanmoins à moins de trois hectares pour un peu moins de la moitié des propriétaires. Cette quête du grand terrain est logiquement un frein pour l’hébergement à domicile : 71% des équitants qui cherchent à héberger leur cheval chez eux ne peuvent le faire faute de trouver le terrain adéquat. Entre immobiliers équestres trop rares ou inadaptés aux projets des propriétaires, le délai pour acquérir un bien avec terrain et une ou plusieurs infrastructures équestres est généralement de deux ans. Le budget nécessaire pour cette acquisition est également un obstacle pour ceux qui souhaitent avoir leur cheval à la maison : 55% des lecteurs sondés avancent l’absence de l’indispensable investissement financier comme principal critère de non hébergement du cheval. « On peut avoir plusieurs cas de figures, celui de la famille se transmettant un bien équestre privé de génération en génération, celui du particulier qui a hérité d’un fermage et qui parvient à le transformer en une structure équestre sur de nombreuses années, l’acheteur ayant acquis un grand terrain sur lequel il compte construire une structure neuve, ou encore celui qui achète une structure équestre déjà bâtie », commente Alice Monier Torrente, de Horse Development. « L’équitation est souvent une passion supportée financièrement par une seule personne et, si le budget moyen consacré aux chevaux est ensuite modéré (le résultat du sondage à ce propos indique un coût moyen de 205 euros par mois, ndlr), il faut être en capacité d’investir dans des infrastructures au départ (77% des lecteurs sondés ont indiqué assumer seuls le coût de leurs chevaux, contre 15% avec leur famille, 7% avec leurs amis et 1% avec leurs clients, ndlr). »

 

Organiser les espaces de repos pour le cheval chez soi

Les propriétaires hébergeant du sondage disposent de plusieurs prés ou paddocks pour faire vivre leurs chevaux 100% dehors (44% des cas), ainsi que des espaces boxes ou stalles pour faire une alternance extérieur/intérieur (40% des cas). Les espaces extérieurs organisés – type Paddock Paradise ou écurie active – constituent respectivement 5% et 1% des cas. Les prés sont majoritairement équipés d’abris ou à défaut d’un couvert végétal. « Je ne demande pas mieux que de construire un abri mais ma mairie le refuse », regrette Justine, l’une des sondés. « La solution serait peut-être d’acheter un abri roulant pour contourner la loi (un abri est considéré comme pérenne dès qu’il est installé plus de trois mois au même endroit, ndlr). » Une déclaration préalable de travaux ou une demande d’autorisation de construction d’abri doit être adressée au service urbanisme de la mairie, qui évaluera les dossiers au cas par cas en s’appuyant sur son plan local d’urbanisme (PLU), propre à chaque commune. Le PLU est généralement consultable en ligne sur le site de la mairie et peut d’ores et déjà donner quelques indications, mais il est vivement recommandé d’échanger avec le service urbanisme de la ville en question, seul organisme habilité à répondre avec précision à toutes les questions d’aménagement. De simple bâti de trois murs avec toiture, les abris peuvent également désormais se fermer pour servir de box temporaire ou s’équiper d’un râtelier à foin intégré. « J’apprécie beaucoup l’abri qui se clôt en un clin d’œil pour garder temporairement mon cheval », souligne Éric, l’un des lecteurs. « Cela remplace un box quand il s’agit de faire un pansage, un soin, de garder le cheval dans de bonnes conditions si on doit s’absenter quelques minutes alors qu’il est sellé, etc. » « L’abri avec distributeur de foin est une très bonne idée mais il ne me correspond pas car il exige un ramassage de crottins très régulier. N’ayant pas d’engins pour cela, j’ai préféré avoir un râtelier plutôt léger et mobile pour faire changer régulièrement les emplacements des tas de crottins », explique Fanny.

Les espaces extérieurs, soumis aux conditions météorologiques, sont également sujets aux piétinements. Les abords de l’abri et les zones d’affouragement se transforment rapidement en bourbier géant sitôt les premières pluies. Outre les dangers de glissade et autre arrachage de fer, l’humidité et la boue sont hélas très propices aux proliférations de bactéries. Deux solutions techniques sont possibles : faire appel à un terrassier pour travailler le terrain avec plusieurs couches de matériaux afin qu’il soit à la fois drainant et porteur, ou investir dans des dalles de stabilisation en caoutchouc qui seront posées avec ou sans fondation, selon les besoins du terrain. « Les dalles de stabilisation ont apporté une vraie révolution à ce sujet », analyse Alice Monier Torrente, de Horse Development. « Faciles à mettre en place, elles drainent l’eau et stabilisent le sol pour offrir un terrain net et porteur. Les chevaux ne s’y trompent pas et circulent et stationnent bien volontiers sur ces sols. Les nouveaux propriétaires hébergeant anticipent parfois peu le piétinement lors de leur installation et il n’est pas rare qu’ils déclinent dans un premier temps cet équipement. Les hébergeurs avec de l’expérience n’hésitent pas pour leur part à investir dès les premiers instants en cas de réinstallation ou d’agrandissement de leurs infrastructures. »

 

Les espaces de nourrissage et de soins, à ne pas négliger pour le cheval chez soi

La gestion du foin suit généralement ce même processus : les nouveaux hébergeurs manquent de connaissance pour anticiper les déplacements des bottes de foin de l’espace de stockage au lieu de consommation – si un carré de foin de 20kg paraît aisé à transporter, il se fait rapidement lourd et encombrant quand il est accompagné… et que dire des round-ballers de 300kg à 400kg, uniquement déplaçables en tracteur ! À moins d’avoir un agriculteur voisin disposé à aider régulièrement, il est souvent nécessaire de devoir investir dans des équipements d’écurie : râtelier fixe ou mobile, chariot à foin, benne à crottin, fourches et balais, jusqu’au recherché valet de ferme de type Bobcat, polyvalent et solide mais au prix d’une à plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Les installations de type box ou stabulation sont généralement plus familières aux nouveaux hébergeurs et donc mieux anticipées. Abreuvoir, filet à foin, auge ou seau sont immédiatement prévus. Les accessoires moins courants tels les tapis de couchage et les tapis d’écurie sont envisagés à l’achat après plusieurs mois voire années d’installation. « Un espace stabilisé, éventuellement abrité, pour préparer le cheval en dehors de son box ou de son pré devient rapidement indispensable pour panser, seller et soigner. Il est également nécessaire de prévoir un espace de stockage du matériel d’équitation ou de soins (abrité, à l’abris des intempéries, souvent clos », poursuit Alice Monier Torrente. À ce sujet, la création d’une trousse vétérinaire fait partie des obligations du fameux décret du Certificat d’engagement et de connaissance obligatoire pour les détenteurs d’équidés, applicable depuis le 1er janvier 2023. « Ce décret ne change pas grand-chose pour les soins vétérinaires car je ne connais pas un propriétaire qui n’a pas une armoire complète de soins vétérinaires, entre désinfectants en tout genre, crème cicatrisante, sérum physiologique, etc. », relève Morgan.

Enfin, les graineteries et sellerie sont souvent bien organisées au sein des hébergements de particuliers. « Beaucoup de nouveaux propriétaires hébergeurs ont été auparavant clients de pensions, ils ont donc eu tout le loisir de voir ce qui fonctionnait bien et ce qui ne leur convenait éventuellement pas », étudie la fondatrice de Horse Development. « Ces deux espaces doivent être facilement accessibles, à l’abri des rongeurs et de l’humidité. La sellerie doit pouvoir bénéficier d’une excellente aération, en particulier, car les cuirs et les tapis dégagent beaucoup d’humidité en séchant. » Du simple tréteau en bois à l’étendoir-séchoir pour tapis, les cavaliers trouvent souvent une solution. « L’idéal reste d’avoir en plus un point d’eau et un petit lavabo pour pouvoir laver le mors et ses mains et une prise électrique pour faire réchauffer un mash ou proposer de l’électricité au maréchal-ferrant », complète Jules.

 

 

Clôtures, l’expérience du terrain

Éléments indispensables d’une bonne installation équestre, les clôtures sont en grande majorité très bien appréhendées par les propriétaires hébergeant, même si on note parfois une distorsion entre l’expectative et la réalité. Pour rappel, sur les neuf cent quatre lecteurs sondés, six cent trente accueillent leurs chevaux chez eux et ont donc dû aménager l’aire dédiée avec des clôtures adaptées. Pour 47% des cavaliers hébergeurs, le choix s’est porté sur des clôtures 100% électriques, contre 35% pour des clôtures mixant bois et électricité. Pour 6%, le choix fût une clôture en lices plastiques alliée à de l’électricité, quand 5% seulement ont choisi le 100% bois. Enfin, 1% ont opté pour des clôtures 100% en plastique. Autorisées mais néanmoins extrêmement déconseillées, les clôtures en barbelé ont été citées par de nombreux lecteurs. « Les clôtures barbelées étaient déjà en place quand j’ai acheté la propriété. De temporaires, elles sont devenues permanentes car j’ai vu que mes chevaux ne s’y frottaient pas. Le risque est mesuré – j’ai des chevaux calmes et respectueux – mais je croise les doigts pour ne pas avoir d’accident un jour », décrit Alain, l’un des sondés. « Je loue les prés attenants à ma maison à un agriculteur qui a mis en place une clôture barbelée. Ne voulant pas faire une croix sur ce pré, j’ai accepté cette prise de risque. Néanmoins, je me sens mal à l’aise et j’angoisse régulièrement sur les possibles accidents. J’ai aussi du mal à accepter le regard d’autrui quand on remarque que la clôture est en barbelé », poursuit Laura.

L’aspect visuel des clôtures est une composante importante à l’heure du choix. Naturellement, une clôture imposante visuellement et solide remporte les suffrages. À ce sujet, 80% des sondés en attente ou dans l’espoir d’héberger leurs chevaux opteraient pour une clôture en bois dotée électricité. « Je rêve d’une clôture en bois ! Elle me semble solide et donne confiance car elle sera toujours là même si l’électricité fait défaut. En combinant la beauté, la pérennité et la solidité du bois aux pouvoirs de l’électricité, je pense avoir la clôture optimale », s’enthousiasme Léa. « Le bois et l’électricité sont aussi mes premiers choix mais on m’a dit que le prix allait restreindre mes ambitions et qu’il était préférable que je commence par des clôtures mobiles pour bien appréhender le terrain », tempère Martin. Également imposantes, les clôtures naturelles en haie sont très appréciées mais restent rares en Hexagone, hormis dans certaines régions d’élevage. « C’est écologique, économique et solide. La sécheresse qui s’installe dans le pays met à mal ce genre de végétation, hélas », déplore Juliette.

Le choix d’une clôture tient compte de plusieurs facteurs : l’effet barrière – physique ou mental – désiré, la potentielle dangerosité, la durabilité, la nature du terrain, le budget, la visibilité, les conditions météorologiques, l’esthétisme, les engins à disposition et, bien sûr, le caractère pérenne ou non. « Nous avons différentes clôtures en fonction des types de pâtures : les prés où les chevaux sont présents quasiment toute l’année sont clôturés en bois et doublés d’un fil électrique sur secteur, quand les clôtures qui concernent nos pâtures fauchées sont entourées de clôtures temporaires organisées avec des piquets fer à béton et une clôture électrique sur batterie, afin d’être démontables facilement », décrit Sophie. Les clôtures en grillage, quant à elles, conviennent aux propriétaires qui veulent interdire en amont l’accès aux pâtures et servent dès lors de clôtures secondaires. Dans de plus rares cas, elles sont directement utilisées comme clôtures principales. « Je les utilise comme telles pour ma part car j’ai des chevaux non ferrés et très respectueux des clôtures mais ce serait dangereux autrement (cheval qui se prend le pied dedans en grattant, qui force le passage en s’y appuyant et s’y retrouve emmêlé, etc., ndlr) », commente Céline. « J’utilise des clôtures grillagées pour bloquer l’entrée du parc aux chiens… et aux gens ! En outre, j’ai des lamas et ils ne craignent pas l’électricité. Pour les autres parcs, j’ai une clôture à fils électrifiée en haut et en bas pour repousser les sangliers et éviter que les poneys/chevaux s’y appuient », poursuit Hélène.

Concernant le critère de la mobilité, les clôtures 100% électrique avec piquet en PVC dament le pion aux autres clôtures. Très courantes quand il est question de parceller un terrain, elles s’installent rapidement et avec le minimum de matériel, surtout si elles ne nécessitent qu’une rangée de fil. Point négatif, leur moindre résistance à la casse oblige le propriétaire à préparer un stock pour gérer le renouvellement nécessaire. Les résultats du sondage en ligne mettent en lumière un désamour des clôtures 100% électrique pour les futurs hébergeurs, avec seulement 14% des votes. « Le 100% électrique me fait moins rêver car j’angoisse à l’idée de devoir systématiquement vérifier le courant et longer les kilomètres de clôture de ma future prairie pour trouver où est la végétation ou la brindille qui va réduire ou couper le courant. Comme j’ai du temps – la maison n’est même pas achetée ! –, je pense plutôt mettre de côté pour investir dans une clôture pérenne. Je penche pour du bois mais j’ai entendu parler des clôtures avec lices en plastique », explique Béatrice. Encore méconnues du grand public, les clôtures en plastique recyclé offrent en effet l’avantage de résister aux intempéries tout en offrant un visuel proche d’une clôture en bois. Tout comme le bois, elles peuvent être utilisées en clôtures complètes ou comme simple piquet d’angle, à installer avec une classique masse. Une solution intéressante pour l’avenir, à condition d’y mettre le prix.

Enfin, anticipe-t-on facilement le renouvellement des clôtures ? Les concepteurs de clôtures en bois ou en plastique recyclé annoncent généralement des garanties longues – de dix à trente ans selon les modèles –, quand ceux des clôtures électriques sont plus sur cinq à sept ans de garantie. Le bon fonctionnement d’une clôture électrique repose sur la qualité du fil ou du ruban mais également celle de l’électrificateur, des connexions, des isolateurs et des poteaux. « La pluie, le vent, et le froid et les UV ne sont pas des alliés. On a aussi tendance à tordre ou tendre au maximum les fils, pour ensuite en faire des nœuds quand on a un surplus de matière… Je ne suis pas douce avec mes fils électriques, et je ne pense pas être la seule dans ce cas », souligne Marine. « J’ai un testeur de voltage, indispensable, et j’envisage d’acheter des lampes témoins qui indiquent s’il y a encore de l’électricité dans la clôture. J’ai un coin à orages et c’est assez peu compatible avec des longues garanties de clôtures électriques…»

 

Quel avenir pour l’hébergement du cheval chez soi ?

Pour 89% des lecteurs sondés propriétaires mais non hébergeurs, avoir un cheval chez soi reste un rêve d’avenir ou un projet concret en préparation. Comme évoqué en amont, trouver le terrain adéquat et l’investissement financier associé restent les difficultés majeures lors de la préparation d’un tel projet. Suivent ensuite la gestion du cheval et des soins lors des absences, le manque d’infrastructures ou la difficulté d’en créer sur place, le manque de personne de confiance à qui confier les chevaux en cas d’absence ponctuelle ou prolongée, les manques de temps et de connaissances dans la gestion de l’animal et, enfin, le fait de n’avoir qu’un seul cheval, avoir un voisinage trop présent, vouloir continuer à prendre des cours collectifs, etc.

Les conditions de logement envisagées pour l’animal sont majoritairement l’alternance de box/paddock ou pré collectif (51% des cas), et l’hébergement 100% au pré et en collectif (27%). L’écurie active monte à 10% des souhaits, quand l’équipiste type Paddock Paradise s’installe à 7% des cas. Enfin, 5% des lecteurs sondés de cette catégorie souhaiteraient un hébergement en pré ou paddock individuel. « Le box + sorties paddock plaît encore à certains profils car il apporte une certaine praticité au cavalier et la gestion de ses inconvénients (fumier à gérer, sorties fréquentes du cheval…) est intégrée depuis longtemps dans la culture équestre », conclut Alice Monier Torrente. « Notons que les innovations pour gérer le fumier (box à portes ouvrantes pour curage mécanique, notamment, ndlr) réduisent cette corvée et les boxes se sont dotés d’ouverture vers des paddocks extérieurs pour faciliter les déplacements ». « Enfin, l’écurie active fait son chemin dans les esprits, c’est un concept d’avenir car il permet d’héberger des chevaux sur une surface raisonnable en cochant de nombreuses attentes du point de vue du bien-être animal ». « En résumé, les propriétaires et futurs professionnels font face à la raréfaction des terrains, les besoins fondamentaux des équidé sont mieux connus mais il reste encore par exemple trop de chevaux ayant un accès réduit à l’extérieur, faute de place. Peut-être pouvons-nous envisager à l’avenir un partage plus important des terres et surtout des structures et des gardes entre équitants voisins ? La mutualisation semble un pari intéressant pour la filière équine. »

Vous retrouvez l’article complet et les résultats de ce sondage dans les pages du dernier Grand Prix ! Ou contactez nous pour en savoir plus…

Merci GRANDPRIX pour votre confiance.

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Résultats du sondage Grand Prix et Horse Development sur l'opportunité d'avoir un cheval chez soi
Héberger un cheval chez soi est bien le fruit d’un objectif et non pas d’une simple occasion ou opportunité les résultats du sondage en ligne (sondage effectué en mars 2023 par GRANDPRIX et Horse Development)